Processus de Khartoum

Le processus de Khartoum a pour but de promouvoir la coopération et le dialogue entre les pays d’origine, de transit et de destination des migrants sur la route entre la Corne de l’Afrique et l’Europe. Il s’agit d’encourager une approche globale des défis dans le domaine de la migration par un dialogue d’égal à égal entre les États concernés.

Le dialogue de Khartoum est une initiative commune de l’Union européenne et de l’Union africaine, lancé par une déclaration adoptée lors d’une conférence ministérielle, à Rome, en novembre 2014.

Objectifs et mesures

L’objectif est d’instaurer un dialogue régional durable sur la migration et la mobilité, qui permettra d’étendre et d’approfondir la coopération existante. Le dialogue de Khartoum ne finance pas directement des projets, mais il les accompagne. L’accent doit être mis en particulier sur le renforcement de la protection des personnes déplacées, sur l’aide concrète à apporter sur place, par exemple en ouvrant des possibilités de formation et des perspectives économiques, ou en atténuant les effets négatifs du changement climatique. Le dialogue de Khartoum accompagne aussi d’autres projets, qui visent à lutter contre la traite des êtres humains ou à promouvoir la mobilité régionale.

Outre cet accompagnement sur les plans politique et technique, des rencontres sont organisées à intervalles réguliers pour discuter de problèmes spécifiques. En octobre 2019, la Suisse a ainsi organisé une rencontre avec l’Érythrée sur le thème « Diaspora et évolution ».

Plan d’action de La Valette

Les chefs d’État et de gouvernement européens et africains présents au Sommet de La Valette sur la migration, en novembre 2015, ont adopté un plan d’action articulé autour de cinq domaines prioritaires : lutte contre les causes de la migration irrégulière, protection et asile, migration légale, lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, retour et réintégration. L’Europe a simultanément mis en place un Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, qui sera l’instrument de la mise en œuvre du plan d’action. Il a été décidé que le suivi de la réalisation des projets serait confié, pour chacune des régions, au Processus de Khartoum et au Processus de Rabat.

Les projets seront réalisés par des organisations internationales et des agences de développement des États membres, en collaboration avec des ONG locales. La mise en œuvre des projets se fera en coordination avec les gouvernements des États concernés, mais aucune somme ne sera versée directement à ces gouvernements. 

Engagement de la Suisse

La Suisse a eu dès le début un statut d’observateur du Processus de Khartoum. À ce titre, elle a participé à différentes réunions. Elle est devenue membre de plein droit en décembre 2016, à l’occasion du Senior Official Meeting.

La Suisse ne contribue pas financièrement au Processus de Khartoum. Elle participe en revanche au Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique, avec un montant de CHF 5 millions, ce qui lui donne un droit de vote dans les comités opérationnels. La fortune totale du fonds, qui échoit fin 2020, s’élève actuellement à EUR 4,7 milliards. 

Dernière modification 11.07.2023

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